Des préservatifs en latex naturel issu de l’agroforesterie équitable, ça change quoi ?

Chez Here We Flo, nos préservatifs XO! sont conçus à base de latex 100% naturel issu de l’agroforesterie équitable. Mais pas évident de comprendre à quel point c’est cool si on ne connaît pas vraiment les différences entre le latex naturel et le latex synthétique, l’agroforesterie ou l’agriculture classique… 

Or, ça change beaucoup de choses que ce soit en termes d’écologie, de conditions de travail ou encore de bien-être ! Alors, on vous explique tout ça ici, pour que vous compreniez vraiment ce que vous consommez ⬇︎

Pour bien commencer : zoom sur la production de latex naturel 

Il existe deux façons d’obtenir du latex : soit de manière naturelle (à partir d’arbres) soit de manière synthétique (obtenu de façon chimique à partir de polymères).

Historiquement, le latex a été produit de façon naturelle. Mais alors, comment ça se passe ? Le latex est obtenu en général à partir des hévéas : c’est un fluide blanc contenu dans ces arbres. Attention, ce n’est pas de la sève, mais un liquide qui protège l’arbre des différentes bactéries : en latin, latex signifie « liqueur ». En réalité, le latex est composé à 35% de caoutchouc et à 65% d’eau ! 

Pour l’obtenir, on effectue ce que l’on appelle des « saignées » : c’est une incision dans l’écorce de l’hévéa sur la moitié de la circonférence du tronc. Cela permet d’avoir directement accès au latex. On va ensuite mettre un petit tuyau et un gobelet en dessous pour recueillir le latex. Il va s’écouler pendant 4 à 8 heures ! Après cela, l’arbre va cicatriser et on pourra effectuer une nouvelle saignée. En général, les saignées ont lieu tous les deux jours. Mais la périodicité des saignées dépend vraiment des systèmes de récolte : elles peuvent avoir lieu une fois par semaine comme tous les jours. Et voilà, vous savez tout !

Fun fact : saviez-vous que le latex est également présent dans le figuier ou encore le pissenlit ? Il n’est toutefois pas utilisé car pas d’assez bonne qualité !

La culture traditionnelle du latex, un désastre écologique 

En général, on considère que l’hévéa produit du latex de ses 5 ans à ses 30 ans environ. Toutefois, dans certaines récoltes intensives, l’exploitation a souvent lieu sur moins de 20 ans : les hévéas sont abattus quand ils deviennent moins productifs et de nouveaux arbres sont replantés. 

La culture de latex pose aujourd’hui de nombreux problèmes écologiques. Alors qu’elle était initialement pratiquée par les peuples Mayas et Aztèques pour leur propre consommation, elle est devenue avec la colonisation un réel marché lucratif. Et après le déclin de la production en Amérique latine avec la propagation d’un champignon particulier, c’est en Asie du Sud-Est que la production s’est délocalisée : aujourd’hui, 93% du caoutchouc est produit là-bas. 

Mais pour produire le plus possible, de nombreuses déforestations ont eu lieu dans la région : environ 46 000 km2 ont été déforestés (soit l’équivalent de l’Estonie !) pour planter des hévéas (France Info, 2019). Cette industrie s’accompagne aussi hélas souvent de conditions très difficiles de travail et de violation des droits des locaux. Vraiment pas top du tout du tout du tout quoi ! 

Remplacer le latex par des dérivés pétrochimiques ? La fausse bonne idée 

Pour pouvoir plus de latex et plus rapidement, les entreprises ont aujourd’hui majoritairement recours au latex synthétique. Celui-ci est fabriqué à partir de polymères souvent issus de combustions fossiles. Il est donc très peu éco-responsable. En bref, le latex synthétique pour lutter contre la déforestation, c’est un peu une fausse bonne idée écologique. Mais alors, comment faire ?

Une solution : le latex naturel issu de l’agroforesterie équitable 

La solution pour continuer à utiliser du latex naturel sans contribuer à la déforestation et l’érosion des sols due à la monoculture est l’agro-foresterie : l’objectif est de créer des forêts diversifiées pour contribuer à la reforestation en utilisant les ressources naturelles de manière responsable. Le tout sans produits agrochimiques ni intermédiaires !

Cela permet d’améliorer la biodiversité, d’éviter l’utilisation d’engrais artificiels, d’obtenir un microclimat plus stable que dans les zones où la monoculture est pratiquée, et enfin d’avoir une réduction des coûts à long terme. Bref, que du positif ! C’est donc pour ça que chez Here We Flo, on utilise que du latex issu de l’agroforesterie équitable ! 

Une garantie : le label Regenerative Rubber Initiative

Pour vous garantir un latex issu de l’agroforesterie équitable, le label « Regenerative Rubber Initiative » - dont nous faisons partie ! - a été créé. Le groupement soutient les agriculteurs membres par un prix majoré et des garanties d'achat mais assure également de bonnes conditions de travail. En bref, c’est meilleur pour nous, et pour la planète ! 

Le latex est ensuite traité dans une usine dédiée, et les préservatifs sont ensuite fabriqués dans une autre usine, ne fonctionnant qu’à l’énergie solaire ! Un réel fantasme écologique quoi…

Alors, convaincu·es ?